
Conscientiser sa vie par le massage

ACCEDER A LA VIE
QUE FAIRE ?
Il est illusoire de s’inscrire dans sa liberté sans responsabilité. Parce que la prise, la reconnaissance de sa responsabilité, sont au cœur de tout process de vérité. Qui en appelle à la conscience. Qui l’on est, ce que l’on demande, ce que l’on attend de la vie. Celle-ci nous emmène toujours sur des chemins étranges. Qui permettent d’aborder et de vivre ce que l’on ose ou n’ose pas s’avouer à soi-même, même de façon détournée. Chemins qui nous permettent de biaiser, de se raconter, même à soi, des histoires. De se leurrer. Et là, la vie est sacrément imaginative.
Parce qu’elle nous a appris à composer. Tout nous a conduit à ça. Parce qu’elle nous brasse. Que nous soyons bien dans notre peau ou non, que nous ayons connu des situations faciles, pas très faciles, ou franchement difficiles… Elle nous offre des panels de solutions toutes faites. Ce sont rarement nos solutions à nous, ce sont plutôt des ‘prêts à penser’ que nous n’avons qu’à adopter. Parce qu’ils nous permettent de rester dans l’évitement, de composer, et de ne pas nous confronter à.
Et il n’est pas toujours aisé de se confronter. Il faut d’abord identifier les process à l’œuvre, et c’est difficile. Le monde nous offre mille techniques, mille personnes, thérapeutes, amis qui se présentent pour nous aider à déchirer le voile. On peut imaginer identifier des approches qui, pensons-nous, peuvent nous permettre d’aller mieux. Par adoption de techniques. En se mettant entre les mains de certaines personnes, avec confiance. En pensant que la personne, le groupe, le stage, les amis entre les mains desquels on dépose sa problématique vont nous sortir de là. Mais ce n’est pas si simple.
Conscientiser sa vie par le massage est-il simple?
NOUS NE SOMMES PAS DES MECANIQUES
Je ne sais pas. En fait, si, je sais… Parce que l’âme demande à être connectée, d’abord et avant tout, à soi. Confier son destin et sa problématique à tel ou tel sans se connecter à soi, revient à confier le parachute à son voisin avant de sauter. Nous pensons que telle ou telle chose bloque, crisse dans notre système. Nous croyons entrevoir des raisons qui conditionnent nos réactions, nous cherchons, encore et encore. Mais nous continuons, à penser que le process peut être réglé par quelqu’un, ou expérience, extérieure à soi. Qui travaille sur nous. Pour nous. Par protection ou facilité, manque de courage ou de lucidité,
Un peu comme lorsqu’on va dans un garage, parce qu’il y a un bruit dans la voiture, et que nous la mettons entre les mains du garagiste, forcément compétent, pour régler ça. En passant à la caisse à la fin en considérant que le problème est réglé. Mais ici, le garagiste, c’est nous.
Et nous ne sommes pas des mécaniques.
NE MEME PAS PENSER A DEMISSIONNER
Nous sommes des process énergétiques en mouvement. Sur un chemin plus ou moins droit, parsemé de trous et de fondrières. Nous sommes le résultat de tout un tas d’histoires antérieures à nos vies, inscrites aussi dans nos vies. Le tout constituant un corpus de croyances, de faits et de trucs très inscrits. Avec lesquels nous nous débattons en tentant de trouver un sens. Mais notre compréhension est souvent biaisée par ces systèmes et gardiens mis en place pour nous aider à tenir debout. Nous vivons dans l’éternelle illusion de ce que nous sommes, et de ce que nous créons. Nous pouvons penser être dans la sincérité la plus totale, mais cette sincérité est biaisée de fait. Même si nous nous pensons honnêtes vis-à-vis d’elle.
Parce que les gens que nous attirons sur notre chemin, que nous rencontrons sont en résonance, en empathie. Mais ils sont comme nous, pris eux-mêmes dans des process avec lesquels ils se débattent. Nous confions notre devenir à des personnes, ou des process, qui s’inscrivent eux-mêmes dans leur dimension d’incomplétude.
Vu comme ça, il y a de quoi baisser les bras. Se dire qu’il n’y a pas de solution. Qu’il n’y a aucun moyen de sortir du marigot dans lequel nous surnageons.
On peut alors être tenté de démissionner parce que notre mental nous amène à ça : Pour nous convaincre de continuer comme avant, avec nos gardiens mis en place par nous-mêmes. Parce que le changement, ce n’est pas pour bientôt.
On n’ose se dire « pour jamais ».
NOUS SOMMES PUISSANT.E.S
Mais la solution est en nous, On peut décider de croire en soi, de stabiliser la situation. Comprendre que cela dépend aussi de nous, et de notre alignement vis-à-vis de nous-même et de la vie. Reconnaitre notre responsabilité vis-à-vis de nous-même. Stabiliser le mouvement pour l’empêcher de partir dans l’échappatoire. Dans ce que l’on se raconte éternellement.
Et là, seulement là, le travail peut commencer. Le mouvement se pose, nous autorisant à conscientiser ce que l’on a passé sa vie à fuir.
Dès lors, le silence permet à autre chose d’émerger. Les peurs, bien sûr, la conscience des petits arrangements avec soi-même… Toutes ces dimensions de soi que l’on confie aux autres en espérant qu’ils vont pouvoir les régler pour nous. Sans que l’on se mouille trop.
Or, nous sommes puissant.e.s.
Par nature. Parce que notre nature est d’essence Divine, dans l’incarnation de ce que nous sommes.
Notre puissance a été bousculée, abimée, au point de nous faire croire qu’elle s’absente par moments de nous. Elle est simplement en sommeil, en attente de notre conscientisation.
Pour la contacter, il faut se poser dans le silence. Et questionner plus grand que soi. Ce ‘plus grand que soi’, ce que l’on peut appeler nos guides, est là. Perpétuellement, éternellement là. En attente de notre connexion à la conscience du silence et de ce qui est là. De notre connexion à notre conscience d’homme et de femme incarnée.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Chemin personnel, bien sûr, et traduction dans mes propositions.
ELEVATION PAR LE MASSAGE
Dans le massage, je ne propose que ça. Partir de votre silence pour aller, en boucle, vers votre silence et votre non-mouvement. Mettre en jeu les conditions mêmes de ce voyage immobile entre vous et vous. Pour vous permettre de vous écouter. D’écouter les effets de ce brouhaha perpétuellement alimenté par vous pour échapper à l’écoute de votre conscience.
Que vous dit-elle ? Que cherche-t-elle à vous dire ? Simplement que vous êtes un être en devenir. Né de la chair et de l’amour, dont le destin est de vous élever. Appelons cette élévation : le Divin. Qui est déjà en vous. A révéler.
La vie va perpétuellement nous amener à patauger dans un marigot relationnel où le plaisir immédiat est la règle. On peut rester là-dedans toute sa vie. Ça ne vole jamais très haut, mais ce rase-mottes satisfait nombre et nombre d’entre nous. Parce que notre connexion au Divin, à notre Divin, est coupée. Qu’elle n’entre même pas dans notre champ de conscience. Un iPhone reste plus valorisé qu’un temps de méditation.
Il faut alors simplement comprendre que la potentialité de cette connexion est toujours là. Dans les limbes. Dans l’attente d’être révélée.
Et le jour où ce mouvement ascendant est abordé, même timidement, même sans trop savoir où ça mène, là se joue vraiment la potentialité d’accès à qui vous êtes. Il ne s’agit pas d’abandonner les plaisirs terrestres, les plaisirs ‘profanes’, de refuser notre incarnation : Il s’agit de poser dans la sécurité quelque chose de plus grand, qu’on peut appeler notre destin sur cette terre : Connecter notre verticalité, de façon pleine et entière.
Pour conscientiser que nous ne sommes pas qu’hommes et femmes charnel.le.s rampant par terre, à la recherche de plaisirs immédiats.
L’ENERGIE DU MASSAGE, VECTEUR DE VIE
Et ça passe par un travail sur soi, le silence pour se mettre à l’écoute de ses ressentis, la lucidité de qui l’on est.
Je vous invite, dans le massage, à connecter cette lucidité. Non dans la projection, mais dans la conscience. Avec honnêteté et sincérité. Dans l’amour de qui vous êtes.
L’élévation de soi n’est pas le chemin le plus facile, il est même parfois douloureux. Il questionne, remet en question, il fait même parfois le vide autour de soi. Mais il suffit de conscientiser que le silence, la non-projection et l’écoute peuvent déjà constituer une magnifique base de départ.
C’est à ça, précisément, que je vous invite dans ma pratique du massage. Le massage est une veille, une méditation, une prière.
Denis Marquet dit : « […] veiller, c’est une attitude effectivement qui consiste à ressentir. Nous vivons un peu en somnambules dans notre vie quotidienne. Nous réagissons mécaniquement à des stimulis extérieurs. Et nous agissons pour ne pas sentir. Nous pensons pour ne pas sentir. Le but de beaucoup de nos actions, c’est de mettre à distance des souffrances. Soit anciennes, soit présentes, soit potentielles, et ce faisant, c’est le contraire de veiller, que nous faisons. Veiller, c’est ressentir. Donc veiller et prier, c’est une attitude qui nous ouvre à la grâce. Et la prière, c’est l’attitude qui nous ouvre à la grâce divine. A ce plus grand que nous à l’intérieur de nous »
Le massage est une méditation qui vous invite à la prière. Et cette prière est tout sauf austère. Elle est la Vie, elle participe de cette vie qui vous irrigue et vous traverse. Comme un flot, un flux qui vous connecte. Qui vous inscrit dans votre dynamique, vous fait sourire.
Conscientiser sa vie par le massage…