Nom de l’auteur/autrice :Bruno Deck

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L’insensibilité du tracteur

Y-aurait-il une mouche dans le « plottage » ? Il y a quelques jours, je tombe sur un post Fb, site de tantra, photo de 2 mannequins. L’un au-dessus de l’autre, main apposée de l’un sur le torse de l’autre. Assorti de divers commentaires sur l’anormalité de cette situation de deux hommes se touchant, un autre s’exclamant que jamais il ne se laisserait plotter (sic) par un homme. Soit. Je regardais récemment chez des amis un tracteur sur une étagère. Une maquette, parce que l’étagère n’était pas si grosse que ça. Et j’imaginais le poids d’un véritable tracteur sur chacune de ses roues. 1 tonne ? 4 roues donc tassant de leur 4 tonnes cumulées la terre meuble d’un champ, la damant, la compressant, éliminant toute forme de vie, toute capacité des vers et autres acteurs vitaux de ce champ à perpétuer leur éternel mouvement de yoyo entre profondeur et surface. Les empêchant d’aérer la terre et de la gorger d’éléments nutritifs. Résultat : Process actif à une terre stérile qui ne produit plus, qui s’épuise et ne se régénère pas. Mais on a une solution. On a malheureusement toujours une solution. Les labours par le même tracteur, qui, de sa charrue éventre la terre, la retourne cul par-dessus tête. Détruisant ainsi ce qui aurait déjà échappé au massacre, avant de la noyer d’engrais pour la ‘nourrir’.  Effet kiss cool produit par celui qui ne questionne pas le fond. Petit parallèle avec les hommes À qui l’on apprend, très tôt, à se comporter… en hommes.  Les 4 tonnes du tracteur représentant ce nivellement de tout ce qui émerge de sensible. Le soc de la charrue, ce retournement de l’âme pour rentrer à coups d’engrais chimiques dans leur tête la façon dont ils doivent se comporter. Et ça marche. D’où l’anormalité dénoncée par l’un sur ce post, ou l’horreur du ‘plottage’ de cet autre. Résultat d’injonctions rentrées à coups de masse dans la tête des hommes depuis toujours. Pour viser une version de leur « normalité ». Une version construite au fil des siècles qui valorise la virilité, la puissance, qui élimine l’émotion, la sensibilité apparente. Si l’on met de côté l’éducation pincée, la religion, la bêtise, le rejet dû à de multiples facteurs, l’effet de groupe, ou Dieu sait quoi, que reste-t-il ? Des hommes et femmes d’avant formatage, qui sont curieux du monde, de ses couleurs, de ses multiples formes de vie. Qui sont surtout curieux de leur potentiel à vivre, goûter, toucher, sentir. En toute innocence et j’utilise ce terme à dessein. Innocence considérée sous l’angle exploratoire de ce qui peut être source de contentement, de plaisir, de plénitude. Sans se préoccuper des nuages noirs qui errent en toile de fond, prêts à se répandre et éteindre la lumière. Éteindre la lumière est facile, elle permet de regagner sa bauge à tâtons, celle où l’on est bien, avec ses certitudes, son absence de curiosité, son biotope incertain d’où stigmatiser ce qui dérange. La recherche de l’innocence En évoquant l’innocence exploratoire, je ne parle même pas de conquête du droit au plaisir physique. Je parle d’abord et avant tout du plaisir à s’autoriser. Pour voir la révolution des paradigmes qui s’ensuit, le renversement du regard, la tolérance qui s’installe. Où le ‘vivre ensemble’ prend enfin réalité. Les hommes sont dans une position ‘sécure’ quand on parle de contact hommes-femmes. Ils sont exactement posés là où on les a posés. Et ils sont souvent persuadés de respecter une « loi de la nature ». Sans aller chercher plus loin, quant au fondement de cette « loi de la nature ». Et d’ailleurs, cette « loi » est souvent si naturelle, qu’elle leur confère (effet induit) un certain pouvoir sur les femmes. Avec tous les abus liés à la notion de pouvoir. Entre eux, cette toujours « loi de la nature » leur interdit tout contact. Ou au contraire l’autorise, mais avec tous les codes virilistes en vigueur. Qui viennent habiller, souvent, quelque chose de peut-être plus doux qui subsiste au fond d’eux. Comme un habit trop grand à porter, mais qu’ils s’efforcent quand même de porter.  Par convention, peur, incapacité à s’écouter. Et il y a tout un tas de clubs de sports, de zones de friction et d’échange, qui leur permettent de se toucher en donnant le change. Avec de grandes tapes viriles dans le dos, de grandes étreintes viriles, de grands cris virils… Pour contrer un supposé danger qu’ils guettent du haut de leur rempart comme les soldats du Désert des Tartares : en vain. Le toucher et l’émotion Il n’y a pas de danger pour un homme à toucher à un autre homme, ce dernier n’explose pas (sauf quand il est conditionné à le faire), il ne s’échauffe pas de façon inconsidérée (sauf quand il est conditionné à le faire), il ne montre pas les crocs (sauf…) … Il n’y a qu’un danger construit de toutes pièces, celui de paraître ce qu’on n’est pas, ce que l’on ne voudrait pas que les autres, ceux du groupe majoritaire, imaginent en nous regardant. Le toucher ne devrait pas être assujetti à ce qui finit par faire loi. Mais qui n’est qu’illusion de constructions sociétales empilées les unes sur les autres. Avec le risque de manque d’air pour cause d’agglomération, empêchant toute respiration et tout questionnement. Mais est-il pour autant naturel ? Il n’y a pas un droit particulier qui caractériserait le toucher entre hommes comme naturel.  Pas plus ni moins qu’entre hommes et femmes, ou entre femmes.  Le toucher n’est ni naturel, ni non naturel. Il pose simplement la question du consentement à l’instant du contact. Une fois ce consentement entendu, le toucher n’est qu’affaire d’émotion. Et non source de conflits. Je reviens à mon image de la pesanteur du tracteur, comme métaphore de ces gestes poignants, virils et pesants que les hommes s‘autorisent entre eux. Ces gestes qui filtrent une émotion remontant à la surface en la codant. Pour qu’elle ne paraisse pas ce qu’elle n’est pas autorisée à être. Le toucher dans le cœur Mais posons-nous la question

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B12.1 - image support texte massage tantrique - Site Bruno Deck

D’île en île

D’île en île, sur cet océan parfois incertain sur lequel nous voguons, notre chemin se dessine.  Deux massages consécutifs il y a quelques jours. Deux femmes. 40 ans d’écart entre les deux. Toutes les deux présentes, incarnées. Energies différentes, parcours différents. Apaisement L’une, donc, avec son aspiration à aller vers elle-même. Tout doucement, les bras grands ouverts. Avec ce que l’âge apporte, non pas de sagesse, mais de distance à soi. Sourire magnifique, elle est à l’écoute de son corps. Pendant le massage, elle le laisse vivre, bouger tout doucement, non par volonté, mais par inspiration. Je la sens explorer, écouter, je la sens tous sens en éveil, regarder ce qui se passe en elle. Dans la discussion précédant le massage, elle parle le regard clair, pétillant. Elle n’a pas glissé dans l’abstraction de l’âge, celle que la société dans laquelle nous vivons projette sur toutes les personnes qui avancent en âge, les invisibilisant peu à peu. Infusant un discours que nous faisons nôtre par perméabilité, démission, extinction des chandelles. Elle ne refuse pas son âge, elle est simplement là, dans sa présence. Elle avance, continue à avancer parce que rien ne justifie que le mouvement s’arrête, ou hésite. Et celui-ci continue, invente des formes, créée des envies, suggère de tester. Suggère de transgresser. La transgression et l’ouverture Transgresser, ce n’est pas forcément violent, c’est simplement sortir du chemin tracé devant soi. Dans lequel on a été moteur, ou moins, dans lequel on pourrait être encore plus moteur, dans les dédales duquel on se perd parfois au risque de n’y plus trouver sens. Transgresser, c’est sortir de sa case, faire un pas de côté. Regarder dans ce nouvel espace la densité de l’air, la fragrance des fleurs, la lumière qui baigne l’ensemble. Observer peut-être une nouvelle liberté. Regarder comment on interagit avec ce paysage, comment notre corps est appelé. Comment le soleil joue avec notre peau. Regarder simplement si on y est bien, ou mieux. Et continuer. Ou reculer. La vie n’est qu’un test perpétuel, une exploration permanente de soi. Une réinvention. Et nous sommes énergies permanentes de cette réinvention. Cette femme ce matin-là invente sa vie à cet instant. Il y a quelques jours, elle ne savait rien du massage tantrique. Quelqu’un lui en a parlé, lui a parlé de moi parce qu’elle me connaissait. Elle m’a téléphoné, rendez-vous a été pris. Dans ce coup de téléphone, non usuel, avec ce qu’elle imagine, ce qu’elle sait, ce qu’elle ne sait pas, elle est clairement dans cet espace où elle entrouvre une porte pour regarder derrière. Derrière, il n’y a nul fantasme à assouvir. Non plus qu’une projection dans laquelle passer en force, les yeux fermés, en priant pour que tout se passe bien. Il n’y a rien de violent par rapport à elle-même, il n’y a qu’ouverture. The taste of tea Quand nous parlons, je l’écoute longuement, et lui parle de ce massage. Je ne cherche pas à m’abriter derrière un discours, une pensée trop construite pour être simple, une allusion à des archétypes. Parce que ça ne m’intéresse pas de la voir glisser dans une acceptation de quelque chose qui ne lui conviendrait pas. Je l’écoute parce que j’ai besoin de savoir pourquoi elle est là, aujourd’hui, devant moi. Et que je n’ai d’autre souhait que de l’accompagner dans son espace des possibles. Comment créer cet espace d’accueil où quelque chose peut naître, émerger, s’épanouir ? Comme l’épanouissement de cette fleur magnifique dans ce film japonais de 2004, « the taste of tea », de Katsuhito Ishii. Qui grandit, finit par devenir aussi grande que la Terre. Totalement visible à l’instar de celle-ci de l’espace. Née de la joie d’une petite fille. Rien d’extraordinaire dans l’origine de cette joie, il s’agit pour elle de réussir à sauter une barrière. Mais tout l’enjeu est bien là. Depuis l’arrière de cet entrelacs de barrières qui nous entoure tou.te.s depuis notre enfance, barrières disposées autour de nous par nous-même et tout ce que notre entourage compte de censeurs, d’éducateurs, de process à penser, le seul but de notre existence n’est il pas de partir dans un saut de haies permanent, pour simplement aller voir au-delà ? Par-delà notamment ce que nous percevons de nous. Cette femme, ce matin, devant moi, est devant sa barrière du jour, celle qu’elle a décidé d’envisager sereinement de regarder ce matin.  Ce n’est pas un effort qu’elle se demande, ce n’est pas un abandon non plus. Je la sens en phase avec l’énergie de ce massage à venir, qui n’est que de curiosité à soi, en empathie avec elle-même, sans mise à distance. D’île en île, son chemin se dessine. La colère et les ombres La femme m’ayant demandé un massage l’après-midi s’inscrit dans une énergie très différente. Sa vie l’a posée assez rapidement sur un terrain complexe où elle a dû prendre les commandes en main. Prendre l’initiative plutôt que subir. Fuir à toute force la victimisation pour construire sa sécurité. Elle vient tester mon massage tantrique après en avoir testé d’autres. Mon positionnement. Comment je l’aborde. Il n’y a pas de challenge pour moi à relever, il y a simplement une immense humilité. Il y a à déconstruire. Son expression est vive, sa colère intacte, nourricière peut être, à cet instant. Comme si sa responsabilité était jour après jour d’en souffler sur les flammes. Pour ne pas laisser l’opportunité à des braises de ramener un peu de calme. Les flammes sont la vie, ses défenses… Qui font danser les ombres à distance, la nuit. Elle cherche cette bonne distance, par rapport à elle-même, par rapport à autrui. L’autre. Elle tente de démêler un écheveau inextricable où la seule planche de salut passe par le corps parce que le mental refuse de lâcher. Il lui faut rester vigilante, question de sécurité. Mais l’approche de son corps est complexe. A la fois incarné, vécu de l’intérieur, cocon. Et à la fois un temps objetisé, blessé par ces banderilles dont j’ai déjà parlé ailleurs. Plantées par l’envahisseur, quand celui-ci

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B11.1 - Illustration article tantra et danse, site de Bruno Deck, masseur tantrique

Tantra et Danse

Le tantra est affaire de danse Illustration: Photo retouchée issue de FOOFWA DANCEWALK. PHOTO ORIGINALE Tantra: Quid ? Parler du tantra est éminemment casse-gu…. ! C’est déjà une discipline, science, pratique particulièrement complexe à définir pour qui a lu et relu ses classiques, et trainé sur tous les bancs de toutes les écoles. Ce qui n’est d’ailleurs pas mon cas. Mais la difficulté est aussi d’où l’on en parle ? De quel endroit, et vers qui, également. Ce qui est le cas d’à-peu-près tout : on s’exprime depuis le lit de notre culture ou sensibilité personnelle. Et celui qui écoute l’accueille de la même façon. L’objectivité dans l’expression est un leurre.  Ma subjectivité à moi s’est donc appuyée sur le livre d’André Padoux «comprendre le tantrisme» pour faire ce petit écrit. Et sur ma propre sensibilité. Tantra et Veda, donc. Pour commencer. Le tantra apparait il y a plus d’un millénaire et demi en Inde. Les tantras sont des textes, de toutes sortes, des écritures sacrées, des compilations, des commentaires. Des ouvrages techniques, des textes dont la rédaction ne s’est jamais arrêtée depuis globalement le 5 ou 6-ème siècle. Ils posent des règles et des théories, constituant un corpus perpétuellement mouvant. Le Tantra s’entrelace de façon continue avec le Veda (colonne vertébrale de la religion hindoue). Même si c’est de façon souvent complexe à distinguer : Qu’est ce qui est tantrique et qu’est ce qui ne l’est pas du tout ? L’un comme l’autre étant basé sur un principe de révélation. Et il y a une révélation védique et une révélation tantrique. L’une est auto-révélée (Veda), l’autre est révélée par des divinités, à commencer par Shiva (Tantra).  Le fait d’être révélée par un être divin fait descendre sa parole jusqu’au monde des humains. Et ce lien direct mène ces derniers plus vite vers le salut que l’enseignement védique. Mais qu’est-ce qui différencie les deux ? La tradition tantrique est définie comme plus transgressive. Elle rejette l’orthodoxie et la pureté brahmanique (inspirée par le Veda). Car c’est par la plongée dans l’interdit (son interdit) que le tantrika se transcende. A noter que cet interdit est plus un interdit social qu’autre chose. Le domaine tantrique des pratiques et doctrines vécues apparait ainsi comme celui de la recherche personnelle initiatique du salut. Recherche distincte de la vie sociale, où l’on observe strictement les règles védiques : schématiquement, la pratique tantrique intervient dans un domaine plus personnel que la pratique védique, plus sociale et répondant aux impératifs de caste. Mais si les deux ne s’opposent pas, les traditions et pratiques sont totalement entrelacées. Domaine social VS domaine personnel : Vivre, c’est s’exister. André Padoux dit : On pourrait également envisager le domaine tantrique comme étant, pour l’adepte, son domaine personnel, privé, secret, par opposition au domaine védique, ouvert et visible. L’attitude tantrique est ainsi décrite comme au service de la délivrance des humains, enchaînés à ce monde. On y parle de libération de vie. Et le corps y a une importance énorme, travaillé par le yoga, déifié, transcendé. Ce qui caractérise l’univers tantrique, ce sont des notions, une idéologie, des pratiques et comportements. Avec une grande ritualisation, une mise en efficacité sur le plan vécu, corporel et psychique.  C’est par la participation, la plongée dans l’interdit, que le tantrika se transcende, qu’il obtient le salut en ce monde. La vision tantrique est celle d’un univers créé, soutenu. Totalement pénétré par l’énergie divine, la Shakti, présente en l’être humain qui peut la capter et l’utiliser. Vivre en tantrika, c’est « s’exister », exister à soi, dans la transcendance divine. Vivre dans un univers pénétré par l’Energie divine un ensemble énergétique ou le corps est immergé. Corps et cosmos ne se séparent pas. Pourquoi le tantra a-t-il en Occident cette accroche sexuelle, qui le fait regarder d’un œil particulier par qui ne le connait pas ? L’Inde a toujours fait une place importante au sexe, dans la place de l’être humain dans l’univers, pour accéder au divin. Mais la dimension sexuelle n’avait dans la pratique et la réalité religieuse qu’une place limitée, réservée à quelques initiés. C’est la jouissance de la diversité du monde qui est au cœur de la vision tantrique indienne :  La mise en pratique des usages rituels tournant autour du sexe, recherchait la visée transcendentale et non la jouissance. Tantra, sexe et androgynéité. La femme détient la puissance que l’homme peut puiser en elle. Et l’acte sexuel était considéré comme une activité normale. Activité qu’on peut aussi choisir d’utiliser pour s’affranchir des limites de la vie sur terre. Transcendance. Dans les traditions tantriques, la divinité suprême est considérée comme polarisée en masculin et féminin. Le masculin était en principe dominant, mais le féminin était bien le pôle de la puissance. Des représentations bisexuées de certaines divinités, en donnent parfois une forme visible. La divinité, conçue métaphoriquement comme Conscience suprême, a en son unité deux aspects : la lumière, qui est aspect masculin. Et la prise de conscience d’elle-même, aspect de vie et de puissance, qui est féminin. L’union des deux pôles de la divinité, Shiva et Shakti représentée comme union de nature sexuelle. André Padoux fait cependant remarquer que, par principe, dans le monde hindou, l’acteur rituel est toujours un homme, et que, l’exaltation de la femme, en Inde, a toujours été le fait des hommes. Ce qui a une résonnance particulière en nos temps de considérations de plus en plus inclusives. Sur le fond, le tantra était d’abord un tout avec la vision de l’homme au centre du cosmos, des commentaires théologiques, le panthéon des divinités indiennes. Le tout lié et travaillé par des rituels. La Kundalini est présentée en l’être humain comme une puissance féminin. C’est la Shakti qui monte dans le corps pour rejoindre Shiva au sommet de la tête pour s’unir à lui : union du masculin et du féminin qui rétablit l’androgynéité divine originelle. L’union sexuelle ritualisée amenant à la vitalité et au dépassement des limites. L’Occident malade de son sexe. Cet aspect de nous-même était (est ?) très malade, le rapport au

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B10.1 - illustration article sur le geste - Site de Bruno Deck, masseur tantrique

Le champ des possibles

La limite du geste J’ai massé une femme il y a quelques mois. Le contexte était un peu particulier. En grand désir d’enfant, sa vie tournait autour de ce désir qui n’aboutissait pas. La tension installée dans un corps tendu vers cet objectif, la FIV ne donnait aucun résultat. J’avais déjà observé, il y a des années, sur une amie, les effets de cet apaisement sur la réponse de son corps : A calmer son anxiété, sa FIV avait fini, après plusieurs années, par fonctionner, et elle avait donné naissance quelques mois plus tard à une petite fille. À cette femme, il y a quelques mois, je lui avais simplement proposé un massage d’apaisement, pour reconnecter son corps à une certaine tranquillité, un calme intérieur. Le massage s’était bien déroulé, dans une énergie très calme. Il y a quelques jours, elle m’a adressé un message pour me remercier de mon attention. Me créditant d’une part dans la réussite de ce projet : Son bébé, suite à une implantation qui a été couronnée de succès, va naître l’été prochain. Je l’ai remerciée de son message, mais objectivement, je n’ai rien fait d’autre que la prendre par la main pour l’accompagner dans son calme intérieur. L’espace capable Ce message me renvoie à quelque chose. Ma compagne a fait récemment un stage de BMC (Body-Mind Centering) avec Alex Guex, tournant autour du thème de l’embryologie. A son retour, elle m’a amplement commenté la notion non pas d’espace capable « actant », mais d’espace capable « d’accueil ». L’embryon se développant au cours de la gestation dans un espace qui à chaque fois définit, rend possible. Invitant par-là cet embryon, tout ou partie, à se développer plus avant. C’est exactement ce geste en haptonomie où la main posée sur le ventre abritant le bébé se soulève, et que celui-ci, dans cet espace créé par le soulèvement de la main, vient la chercher, démontrant par-là la force du lien. Nous ne sommes pas en présence d’un espace d’action, mais d’un espace accueillant, permettant quelque chose. En l’occurrence ici, d’un process qui peut alors s’y dérouler. La question principale n’est effectivement pas de toujours chercher à être acteur dans quelque chose. Parce qu’à agir, il y a toujours intention, projection dans quelque chose, et donc influence d’une certaine manière dans le process qui se déroule. Or chaque process possède sa dynamique propre. Avec le besoin d’un espace lui permettant de se développer. Acteur et non-acteur La notion d’espace d’accueil est intéressante, car elle suppose une absence d’interférence avec ce qui se déroule. Pas d’égo, pas de démonstration à faire, pas de réponse à attendre. Pas de prise de pouvoir sur quelque chose. Cet espace d’accueil n’est pas pour autant neutre, inerte. Puisqu’il met en place les conditions possibles pour que quelque chose, potentiellement, s’y déroule. Ce qui ne veut bien évidemment pas dire que quelque chose va s’y dérouler de façon certaine. C’est vrai de l’éducation des enfants (quel terreau est mis en place pour qu’ils puissent s’abreuver d’eux-mêmes à la vie et trouver leur chemin ? Pour que l’appétence à apprendre se mette en place ?). C’est vrai de la culture dans tous les sens du terme, de la dimension artistique. C’est aussi vrai de la relation au corps, à son corps. De tellement de choses en fait. Et c’est vrai du massage qui est aujourd’hui un de mes axes de vie. Quand cette femme, que je remercie pour son message, me l’envoie, elle exprime ça, et pas plus que ça : une simple reconnaissance que, dans cet espace du massage, une bulle de calme a pu être créée. Bulle résonnant avec d’autres dynamiques, qui, toutes ensembles, ont favorisé la création d’un espace d’accueil. Permettant et concourant toutes ensemble à ce que cette procréation se déroule bien et aboutisse à une naissance. Le champ des possibles Espace des possibles, champ des possibles. Espace ou qqch, possiblement, peut se développer. Ou pas. Ce n’est pas le champ de la volonté, mais celui de la synchronicité. Pour permettre, toujours potentiellement, à quelque chose de prendre sens et de se créer. La notion de champ des possibles est totalement liée à la providence, à l’Univers, quel que soit le nom qu’on lui donne. A réfléchir sur notre vie, il ne faut pas aller chercher très loin pour reconnaitre que tel événement majeur, telle décision, s’est pris parce que quelque chose, pas forcément lié en apparence avec le sujet, est rentré en résonnance. Faisceau d’échos mis en place pour permettre une émergence. Comme si l’Univers s’engouffrait dans cette ouverture pour permettre à quelque chose d’éclore. J’ai été architecte longtemps. Assez attentif à la façon dont les projets se mettent en place. A l’énergie de ces projets. Quelquefois, on ne s’extrait pas d’une dimension triviale de contexte, de contrainte, de planning. Quelquefois, il y a des égos à l’œuvre qui bloquent tout, nécessitant une énergie énorme pour faire avancer le projet. Mais quelquefois, le projet se met en place parce qu’une fenêtre s’ouvre. Et l’action unipersonnelle des uns et des autres n’a, à cet instant, que peu d’importance. Il s’agit de contexte, de résonnance entre plusieurs énergies, qui tout d’un coup, permet à qqch de se produire. Le champ des possibles est à l’œuvre… L’Univers. Dans le massage, j’insiste beaucoup avec les personnes qui viennent me voir sur l’inscription dans l’instant, la non-projection. Sur ce qui peut s’inviter parce que soudain, quelque chose fait chambre d’écho et permet l’émergence de ce qui n’était pas audible. L’instant, parce que sans intention, ouvre vers autre chose. Encore une fois, merci à cette personne de me faire partager sa joie. Et ouvrir cette conscience que nous avons tous par notre ouverture, notre silence, notre regard, la capacité de faire résonner ce qui, à cet instant, est juste. Merci avant tout à l’Univers, donc. Et bienvenue dans quelque mois à cet enfant. +33 6 48 28 97 71 T.matanoma@gmail.com Facebook Youtube Instagram Linkedin Mentions légales ©-Bruno Deck, masseur tantrique, Matanoma • 2023 • ©Photos Hélène Toulet

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B9 - Illustration articles sur livres divers, site de Bruno Deck - Tantra-Matanoma

Lire

Dans cet article Quelques livres à lire, certains lus depuis longtemps, d’autres plus récents. Article commencé en avril 2021, qui ne nourrira progressivement, tout doucement. Pourquoi cette appelation « quelques livres à lire » ? Pour moi, ils ont tous une ligne commune: Celle de parler d’ouverture, permettant de prendre du recul et d’observer différemment. Selon l’inspiration, ils parleront de tantra, de déterminisme, de genre, de méditation, de féminisme… Ou autres. Féminin – Masculin Mythes et Idéologies Catherine Vidal – Direction d’un collectif d’auteurs Editions Belin – 2006 (Pour le trouver sur lalibrairie.com, chez qui je commande usuellement, quand je ne peux me déplacer: ici) Quatrième de couverture Qu’est ce qui nous fait homme ou femme ? Cette question agite le monde scientifique et philosophique depuis plus d’un siècle. Les progrès des neurosciences et de la génétique permettent désormais de mieux comprendre pourquoi l’être humain, dans ses comportements, échappe aux lois du déterminisme biologique. Mais les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente de mettre en avant des raisons naturelles pour expliquer les différences entre les sexes et justifier les inégalités sociales. Dans ce débat, le regard croisé des sciences « dures » et des sciences humaines s’impose pour examiner, avec le recul nécessaire, l’évolution des idées et des pratiques sociales dans la construction du féminin et du masculin. C’est l’objet de ce livre qui réunit des spécialistes des différentes disciplines. Cette approche plurielle fait de cet ouvrage un précis inédit pour nourrir notre réflexion sur les fondements de nos identités de femmes et d’hommes. Ce livre a été un choc d’écriture ultra-efficace, mettant à nu cette incroyable machine qui nous incite jour après jour à penser que le système dominant serait le bon (le seul?)  système. La crise de la masculinité Autopsie d’un mythe tenace Francis Dupuis-Déri Collection observatoire de l’anti-féminisme – mars 2019 (Pour le trouver sur lalibrairie.com, chez qui je commande usuellement, quand je ne peux me déplacer: ici) Quatrième de couverture Une crise de la masculinité, dit-on, sévit dans nos sociétés trop féminisées. Les hommes souffriraient parce que les femmes et les féministes prennent trop de place. Parmi les symptômes de cette crise, on évoque les difficultés scolaires de garçons, l’incapacité des hommes à draguer, le refus des tribunaux d’accorder la garde de enfants au père en cas de séparation, sans oublier les suicides.  Pourtant, l’histoire révèle que la crise de la masculinité aurait commencé dès l’antiquité romaine et qu’elle toucherait aujourd’hui des pays aussi différents que le Canada, les Etats Unis et la France, mais aussi Israël, le Japon et la Russie. L’homme serait-il toujours et partout en crise ? Dans ce livre, Francis Dupuis-Déri propose une étonnante enquête sur ce discours de la « Crise de la masculinité », dont il retrace l’histoire longue et ses expressions particulières selon le contexte et les catégories d’hommes en cause, notamment les « hommes blancs en colère » ainsi que les Africains-Américains et les « jeunes Arabes ». Il analyse l’émergence du « mouvement des hommes » dans les années 1970 et du « mouvement des droits des pères » dans les années 1990 et leurs échos dans les réseaux chrétiens et néonazis. Il se demande finalement quelle est la signification politique de cette rhétorique, qui a pour effet de susciter la pitié envers les hommes, de justifier les violences masculines contre les femmes et de discréditer le projet de l’égalité entre les sexes. Ce n’est pas encore un livre sur le tantra (mais le prochain, oui), mais un livre de socio qui a été un de mes livres de chevet longtemps. La dimension cachée Edward T. Hall Editeur: Points (première parution en 1966) (Pour le trouver sur lalibrairie.com, chez qui je commande usuellement, quand je ne peux me déplacer: ici) Quatrième de couverture La dimension cachée, c’est celle du territoire de tout être vivant, animal ou humain, de l’espace nécessaire à son équilibre. Mais chez l’homme, cette dimension devient culturelle. Ainsi, chaque civilisation a sa manière de concevoir les déplacements du corps, l’agencement des maisons, les conditions de la conversation, les frontières de l’intimité. Ces études comparatives jettent une lumière neuve sur la connaissance que nous pouvons avoir d’autrui et sur le danger que nous courons, dans nos cités modernes, à ignorer cette dimension cachée : peut-être est ce moins le surpeuplement qui nous menace que la perte de notre identité. Aparté: Pour vos commandes, il n’y a pas que la librairie.com, bien évidemment. Je mettrai de temps à autres sur cette page d’autres sites que je découvrirai au fur et à mesure. Aujourd’hui: Livrenpoche géré par par la SCIC Book Hémisphères, en Bretagne Un livre sur la compréhension du tantra. Comprendre le tantrisme André Padoux Editeur: Albin Michel (première parution en 2010) (Pour le trouver sur lalibrairie.com, chez qui je commande usuellement, quand je ne peux me déplacer: ici) Catherine Clémentin-Ojha écrit ceci sur ce livre, dans les Archives de sciences sociales des religions,  de décembre 2010 (extrait): « La connaissance des faits hindous est indispensable pour comprendre les traditions tantriques et vice-versa. Cela représente une grande difficulté. Mais un obstacle, bien plus grand encore, à l’intelligibilité de ces phénomènes serait de ne pas savoir comment comprendre leur interpénétration. C’est à mon sens tout l’extrême intérêt de l’ouvrage d’A. Padoux que d’ouvrir des pistes pour penser cet enchevêtrement et pour le démêler. Il ressort de son analyse fournie qu’il faut considérer, d’une part, la relation entre la tradition hindoue orthodoxe (fondée sur le Veda) et la tradition tantrique, et, d’autre part, la relation entre les pratiques tantriques atténuées, qui ont diffusé dans les autres courants de l’hindouisme, et les pratiques tantriques pures, qui sont encadrées par des règles strictes et réservées à un petit nombre d’adeptes initiés et qualifiés. » Et un livre sur le massage tantrique. J’aime bien celui-ci. Approche très claire, il va à l’essentiel, et ne se perd pas dans des digressions qui banaliseraient ce massage en effaçant les frontières avec d’autres types de massage. Pas plus qu’il ne se perd dans une obsession esthétique en oubliant son sujet: les schémas sont simples à comprendre,

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B3.1 - Illustration article sur Trios de Bruno Deck - masseur tantrique à Paris

Premier trio

Premier trio de textes VIDEO BALLET Textes déjà parus pour certains sur ma page FB. Associés trois à trois. Trios, entrechats… Rien à voir avec le massage, ou tout, c’est selon. Aujourd’hui, premier trio … Duo de danse et digression. Ci-dessous, moi d’un côté, Idir de l’autre / Idir, croisé dans un stage de tantra, qui, entre deux structures, s’est mis à danser… avec lui-même. Moment magique. Et un autre texte, plutot ballet de flocons sur un écran: premier trio, donc. (Photo Michel Cavalca, « Ballet Duo », de William Forsythe) 1: Nostalgie … de ce temps où l’on pouvait marcher dans les rues, le soir. Et je suis parti marcher dans les rues à cette heure désertes. Presque désertes. Et esquisser un pas ou deux. De danse, sur ma musique intérieure, toujours prête à l’emploi. Toujours sur le bon tempo, toujours la bonne tonalité qui se cale sur mes pas, magiquement. Jamais le moindre décalage, parfois comme un appel, à l’aide, à l’inspiration, mais jamais très long. Ça s’enclenche, je pose le saphir et tout s’envole ! Je parcours les rues, je cours les ruelles, je hante les venelles, je pars voir ailleurs. Un regard parfois étonné quand je croise quelqu’un/une, regard qui m’évite et fixe autre chose, une idée, un détail sur une façade, une décrépitude sur laquelle il ferait bon, soudain, de s’interroger. Et parfois, le regard bascule vers moi et sourit. Un sourire éclairant, éclairé qui me transporte. M’emporte pour quelques pas de plus, plus loin, là où la vie est encore plus riante et belle et radieuse. Alors je continue, je règle la fréquence de ma tête sur un air de jazz, et glisse dans les rues, tempo lent, je patine dans les rues qui m’accueillent, à grandes envolées calmes et tranquilles. J’effleure les murs du bout des doigts, passe mes mains sur les rides avenantes des troncs. Ils me parlent muettement en braille, leurs feuilles doucement agitées par le vent. Et les trottoirs sont une partition douce où exulter. Paris ce soir est calme et froid, et les rares piétons sont autant de notes mobiles que l’inspiration déplace sur la partition, que l’expiration égrène sur la paume, les faisant rouler de ci de là, vers où penche la nuit. Paris cette nuit est calme et froid, et ses rues frissonnent de plaisir… 2: Idir Le temps avance-stress, il tresse // Ses lianes. Le temps trisse, Le temps abuse, court – au long des chemins Sans panne – Le temps empanne. Le temps-tra… …Ssssss- Incontrôlé : il truque…. Le temps-glisse-accroche-et-ripe-échappe. Sur sa gauche, il mord – Attention : Temps mort ! Zéphyr. Immobile transe, Car dans un coin…. Idir Danse. Avec des gestes denses, il découpe l’espace et le repense. Étrange stance : Idir danse et le temps attend. Quand Idir danse, il est temps danse…. – S’enroule dedans, ressort tendu S’y-déploie-s’y-déplie-s’y-détend…. Suspension du geste. Le temps attend. Secondes comme heures Idir danse // il se repense… Son geste pose Débranche le temps – le concasse // En silence, il le contient – le retient. A ralentir, Le temps apprend… Avec Idir. Troisième du premier trio: Flocons en guise de neige Qui descendent sur l’écran, mes yeux, je ne sais pas. Il est tard. Glissade sémantique, glissement de sens qui s’agitent et font illusion. Emotions… Mots jaillissants du clavier qui, de ses touches, claque dans le silence de la nuit. Cette nuit. Plus de miaulement, des mots qui se frôlent, se chuchotent des choses. Et d’autres, post massage, post élévation, de l’âme, des âmes, des âmes et des corps…. Décor. Des mots qui portent, colportent, et des fautes de frappe qui surgissent et fléchissent. Infléchissent. La trame, la font tressaillir, la détrament. Rupture de rythme, la vérité s’invite, elle retend ses mailles de ses paumes, bien à plat, comme d’autres leurs filets, de ses psaumes appâts pour prendre Dieu sait quoi… Dieu le sait, et à défaut d’une existence, lui prêter l’intention n’est pas injure. Qu’il vienne me la chuchoter à l’oreille. Comme un oracle la susurrerait dans un moment d’extase, de transe. Libre à moi alors de le croire, de le concevoir. De prêter vie à ces mots, ses mots, vie aux émotions qui se frayent un passage à travers les mailles, comme transgressant celles-ci… Emotion du corps, tamis de mémoire, sublimant ce fantôme de soi qui ne prend soudain plus la peine de paraitre éteint, ayant gagné sa liberté d’apparaître, dans la lumière, dans son souffle… Furtivité de l’instant, au gré de ses illusions, de ses rêves intacts, de la vie qui s’invite… Illusions délaissées, émotions gagnées, touchées du doigt, sublimées par ce toucher quasi immobile…. Le massage parfois tient du miracle. +33 6 48 28 97 71 T.matanoma@gmail.com Facebook Youtube Instagram Linkedin Mentions légales ©-Bruno Deck, masseur tantrique, Matanoma • 2023 • ©Photos Hélène Toulet

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B2.1- Illustration article sur Huiles de massage, de Bruno Deck - masseur tantrique à Paris

Huiles de massage

Huiles de massage utilisées J’utilise 3 huiles de massage en base, avec une pointe de Callophylle, comme épaississant, dont j’apprécie la viscosité. Huiles de massage provenant de la société Oleosine avec qui je précise n’avoir aucun partenariat commercial, ni réduction de prix.  Simplement, l’huile est importante dans le massage. Et après en avoir essayé un certain nombre, j’ai choisi les huiles de cette entreprise, pour leur confort de massage. Attentif à leur éthique commerciale, les huiles venant du Sénégal, je les ai questionnés.  Leur réponse a été la suivante (mars 2021): « Nos huiles sont produites à Sorokh, village de la vallée du Sine où l’association Solidarité France Sahel a financé l’installation d’une presse à huile. Toute notre démarche vise à permettre aux villageois d’être les acteurs de leur propre développement. L’huile de baobab est extraite à partir des graines extraites du pain de singe, comme la poudre du baobab. L’huile de dattier du désert provient de graines des dattiers du désert (Balanites) et comme pour le Baobab elles contribuent à la préservation voir à des plantations. Les graines d’hibiscus proviennent de plantations annuelles et sont récoltées en même temps que les fleurs. » Caractéristiques des huiles de massage (issu site Oleosine) Huile de Baobab Soins du visage et de la peau : Nourrissante, émolliente, régénérante et adoucissante, ces qualités recommandent l’huile de baobab pour les peaux sèches. Elle redonne souplesse et douceur à la peau. Ses propriétés anti-inflammatoires en font une huile particulièrement indiquée pour les peaux sensibles ou irritées, les dartres, l’acné, le psoriasis. Sa capacité à régénérer les tissus lui permet de prévenir et de soigner les gerçures, les crevasses et les vergetures. Cicatrisante et apaisante, elle est très active contre les brûlures partielles et les coups de soleil. La particularité de l’huile de Baobab est qu’elle est sans odeur. Elle peut servir de base pour la fabrication de cosmétiques, pure ou additionnée de quelques gouttes d’huiles essentielles. Massages : L’huile de baobab est une excellente huile de massage. Très fluide, elle est rapidement et entièrement absorbée par la peau sans laisser de film gras. Reconnue comme anti-allergique et anti-inflammatoire dans la pharmacopée traditionnelle l’huile de baobab soulage les contractures et les douleurs musculaires. Elle procure une agréable sensation de bien-être. Composition: huile de Baobab biologique pure, obtenue par première pression à froid. Sans aucun traitement chimique, sans conservateurs. Huile hypoallergénique et non photosensible. Pays d’origine & fabrication : Sénégal Huile d’Hibiscus L’huile d’hibiscus est une huile sèche très riche en acides gras insaturés et vitamine E, recommandée pour le soin du visage, mais également pour le soin de la peau et des cheveux. Soin du visage et de la peau: Adoucissante et régénérante pour tous les types de peaux, l’huile d’hibiscus améliore en particulier les peaux sèches et déshydratées. Elle nourrit et répare la peau, retient l’eau dans les tissus et empêche la peau de se dessécher. C’est un anti-âge naturel car elle est extrêmement riche en : – vitamine E, qui est un antioxydant puissant qui protège les cellules des dégâts causés par les radicaux libres, substances instables impliquées notamment dans le vieillissement cutané. Elle en contient six fois plus que l’huile d’olive (de 1300 à 2000 mg / litre). – acide oléique (oméga 9) et surtout acide linoléique (oméga 6). Ce dernier est dit acide gras « essentiel » car il n’est pas synthétisé par le corps humain. Il joue un rôle important dans la régénération des tissus et lui donne des propriétés cicatrisantes très efficaces pour les mains gercées et abimées. Les hommes peuvent aussi l’utiliser comme une lotion après rasage car elle agit immédiatement sur l’irritation et l’inflammation de la peau. Elle s’utilise comme une crème de jour ou de nuit quelle remplace avantageusement, ou, après la douche, comme un lait corporel. Extrêmement fluide,  la peau l’absorbe rapidement et elle ne laisse pas de film gras. Composition : huile d’Hibiscus Sabdariffa biologique pure, obtenue par première pression à froid. Sans aucun traitement chimique, sans conservateur. Huile hypoallergénique et non photosensible. Pays d’origine & fabrication  : Sénégal Huile de dattier L’huile du Dattier du désert (huile de balanite) est une huile sèche et très fluide, avec une belle couleur jaune doré et un parfum agréable de noisette. Dans la pharmacopée traditionnelle sénégalaise, elle est utilisée pour la régulation de l’hypertension artérielle, pour le traitement des maladies de la peau et des douleurs rhumatismales. Soins du visage et de la peau : Antiseptique, cicatrisante, nourrissante et réparatrice, l’huile de dattier du désert favorise la régénération des tissus, renforce l’élasticité de la peau et prévient son vieillissement. Elle est très efficace sur les peaux sèches et abimées ainsi que sur les cheveux secs et cassants. L’huile de dattier du désert s’utilise pure ou additionnée de quelques gouttes d’huiles essentielles. Elle peut aussi servir de base à la fabrication de crèmes ou d’onguents. Sa faible viscosité lui confère un pouvoir de pénétration élevé. Massages : L’huile dattier du désert est une excellente huile de massage. Très fluide, elle est rapidement et entièrement absorbée par la peau sans laisser de film gras. Reconnue comme antirhumatismale et anti-inflammatoire, elle soulage les contractures et les douleurs musculaires et procure une agréable sensation de bien-être. Composition : huile de Dattier du désert biologique, pure, obtenue par première pression à froid. Sans aucun traitement chimique, sans conservateur. Huile hypoallergénique et non photosensible. Pays d’origine & fabrication: Sénégal +33 6 48 28 97 71 T.matanoma@gmail.com Facebook Instagram Mentions légales ©-Bruno Deck, masseur tantrique, Matanoma • 2023 •

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B5.1 - Logo fleur comme illustration article cadre de sécurité massage tantrique, par Bruno Deck, Masseur tantrique Paris

cadre de sécurité

Cadre Sécurisé du Massage Tantrique – Éthique et Bienveillance son importance Le cadre de sécurité est primordial pour le massage tantrique, et plus généralement, toutes les propositions de massage. En effet, il permet d’accéder au calme sans craindre quoi que ce soit. En clair, de vivre le massage de la plus belle des façons, et non en défense. Avant tout massage, je vous adresse la charte suivante, que je vous demande de me renvoyer signée. Charte de bonnes pratiques Le cadre de sécurité est le suivant : Avant chaque massage, un rituel met face à face, sur le futon, le masseur et la personne massée. Et dans ce rituel, le masseur créée une bulle virtuelle. A partir de cet instant, cette bulle représente l’espace du massage, englobant masseur et massé.e.  Une bulle de sécurité. Le masseur va alors prononcer une phrase telle que : « Je vous accueille avec bienveillance dans cet espace du massage, espace de sécurité et de non jugement, espace de confidentialité totale, duquel rien ne peut sortir. Et dans ce massage, je m’engage formellement à ce qu’il n’y ait aucun passage à l’acte ». Mais pourquoi ce cadre de sécurité est-il si important ? Le cadre de sécurité et la représentation de soi Dans le massage tantrique, l’attention porte sur tout le corps. De fait, aucune partie n’est plus mise en avant qu’une autre. Ce qui va à l’encontre de notre schéma corporel usuel. En effet, la représentation que nous avons de notre corps, survalorise la courbure d’un dos, le galbe des fesses. Ou met en avant le dessin de nos muscles, épaules, parties sexuelles, …  Ou à contrario, nous n’avons aucune vision de notre corps, ou de certaines parties de celui-ci. Car nous avons construit la représentation de notre corps avec toutes les injonctions que les différents acteurs de nos vies (parents, écoles, cadre de travail, amis/ennemis…), ont plantés comme autant de perches sur une piste de slalom. Nous obligeant à aller à droite, à gauche, à contourner, à éviter certaines zones. Ou à en craindre d’autres, à baisser la tête ici, à aller plus vite là, et plus lentement là encore. Fragmentant la vision que nous avons de nous-mêmes. Au point que certaines parties de notre corps sont difficile d’accès et portent un poids qu’elles ne devraient pas porter. Alors que la neutralité en caractérise d’autres. Et que certaines restent purement et simplement ignorées. L’approche des parties génitales est encore plus complexe, et nous plonge de fait, usuellement, dans un contexte de sexualité. Parce que tout a été fait pour encoder en termes de sexe (en réponse à), le rapport à cette zone de notre corps. Il est alors compliqué de les approcher autrement, et d’empêcher le déclenchement de certains comportements. Ou mécanismes de défense. Comment rebattre les cartes et apaiser notre rapport à tout ou partie de ce corps? Pour laisser celui-ci nous parler? Le massage et l’énergie sexuelle L’énergie sexuelle L’énergie sexuelle est d’abord une énergie de vie, mobilisable pour énergétiser le corps. De fait, dépassant la seule fonction que nous lui connaissons : Celle d’activation de l’acte sexuel. Mais alors pourquoi la considère-t-on généralement comme une énergie à part ? Dans le massage tantrique, il est usuel de dire que l’énergie sexuelle est mobilisée. Si l’on n’en dit pas plus, notre habituelle façon de penser mène directement à cette conclusion: On la mobilise forcément dans cette direction qui pourrait être de sexualité. Et dans ce cas, la réaction première de sécurité sera, dans un contexte usuel, de fermer toutes les écoutilles pour empêcher tout débordement. Or c’est bien le contraire qui est recherché dans le massage tantrique : En effet, un alignement de toutes les énergies est d’abord recherché, énergie sexuelle comprise. Car cette dernière est énergie intégrante de notre corps. Elle est envisagée comme énergie de vie, de création, d’ouverture, au lieu d’être réduite à son seul espace de sexualité. Espace où l’occident l’enferme systématiquement. Et il est de fait particulièrement intéressant de la visiter, au même titre que les autres énergies. En premier lieu pour voir ce qu’elle est, comme dialoguer avec elle, comme l’ouvrir. Comment s’en faire une alliée et non une énergie activée seulement dans certaines situations. Le tantra comme d’autres approches vise l’éveil de la kundalini . Un serpent lové dans notre sacrum la représente usuellement, que l’éveil va amener à se dérouler. Cet dépliement la met en connexion avec les différents chakras de notre corps, permettant la circulation de l’énergie. Les chakras font partie du système énergétique du corps humain. L’harmonie du corps dépend de leur équilibre. L’énergie, comme le sang qui circule dans les veines et les artères, se déplace à travers des canaux énergétiques. Vitrail imaginé pour Marisa Ortolan Réalisé par Beatrice Hermitte (vitrail), et Patrick de Bruyn (serrurerie) Pour information ou mémoire, les chakras se répartissent de la façon suivante (selon une gamme de couleurs repérable ci-dessus) : Le premier chakra est le chakra racine. Situé au bas de la colonne vertébrale, il est le siège de la Kundalini considérée comme ‘énergie vitale’. Ce chakra nous relie à la terre et au monde physique. Le second chakra : le chakra sacré. Situé à deux doigts sous le nombril, il est le centre de l’énergie sexuelle, de la reproduction. Il intervient dans les relations avec autrui. C’est le chakra du rapport avec la sexualité, le désir matériel et le travail. Le troisième chakra est situé au niveau du plexus. Il est le centre de distribution de l’énergie physique. Associé à l’égo, au mental. Il confère l’estime de soi, permet le courage de prendre des risques, et la prise en main de ce que l’on traverse. Le quatrième chakra, du cœur : le centre des sentiments et d’équilibre. Il a pour mission de diffuser amour et pardon. Porte ouverte à l’amour extérieur, il est celui qui nous nourrit. Et celui que nous diffusons. Le chakra de la gorge est le centre de la communication, de l’expression de soi et de la créativité. Il est lié à l’expression de notre

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B7.1 - Mains photographiées par Helene Toulet, pour Bruno Deck, masseur tantrique à Perpignan- 3

L’importance du toucher

Bienfaits du Toucher en Massage Tantrique – Approche Thérapeutique Quid du toucher? L’importance du toucher est mésestimée.  Yves Pechot écrit : « Le corps touché est la caisse de résonnance, le réceptacle qui produit les informations de la conscience. Il n’y a pas de corps sans informations ni de transmission sans corps. C’est le lieu d’échanges entre moi et le monde, visible et invisible ». Parce que, que se passe-t-il pendant le massage, qui ne se passe pas ailleurs ? A vrai dire, il n’y a aucun moment dans la vie où l’on ne répond pas à une sollicitation quelconque. Quand on est seul, on peut se laisser un peu en paix. Mais que ce soit dans le couple, le monde professionnel, la vie domestique, on incarne toujours qqch. En effet, on est toujours quasi prisonnier d’une image, d’un rôle attendu ou à tenir, d’une attente plus ou moins exprimée.  De fait, dans ces conditions, comment avoir conscience de soi, qui l’on est au plus profond de soi ? Probablement, le massage tantrique est un des rares endroits où l’on peut venir conscientiser l’importance du toucher. Dans un cadre intégré comme  de sécurité. En posant ses arbalètes, ses armures, en acceptant d’exposer sa vulnérabilité, c’est-à-dire ouvrant les portes. Dans un contexte totalement sécurisé, que se passe-t-il ? Comment accepte-t-on de se faire toucher ? En jouant sur le double sens du mot « toucher », physique et émotionnel. Concrètement, je vois passer des femmes, des hommes, qui se posent des questions sur eux-mêmes. Questions sur leur corps, leur accès à leur sensualité, leur capacité à se regarder dans une glace. Sur la place de telle ou telle partie de leur corps dans leur schéma corporel . Ils sont parfois en difficulté avec eux-mêmes, dans leur couple, dans leurs relations. Que ces questionnements soient sexuels, sensuels, ou d’ordre amical, la conscientisation du toucher n’étant pas forcément à sa juste place. Cadre de sécurité Le cas des abus On a, parfois, été l’objet d’abus, qui nous ont coupé d’une partie de notre corps. Abus qui ont recomposé notre corps comme un paysage avec des territoires explorés, d’autres inexplorés et inaccessibles. Isolés. J’ai écrit, dans un livre (non paru), dans la bouche d’un des acteurs du livre, qui parle de son corps : « Compliqué de passer derrière les autres, de reprendre les fanions plantés de ci de là par l’envahisseur, et déclarer ce territoire à nouveau vierge, en route vers l’aventure. Je me faisais l’effet du Japon qui n’arrive pas à mettre les Jésuites dehors. Non qu’ils soient encore là, ils sont partis depuis le XVIème siècle. Mais bien parce que leurs ombres planent encore sur le territoire, préparant peut-être le terrain à d’autres, aux Américains par exemple. Comme un creux à remplir.  J’avais peur de mes potentiels Américains. Un terrain forcé devient un terrain que seul l’isolement peut protéger. » Cette mémoire est prégnante. Elle redistribue les cartes  pour ce qui est du rapport à soi-même et aux autres. Surajoutée à tout le reste, qui nous invite parfois, souvent, à la défense, ou nous conditionne à nous comporter de telle ou telle façon. Dès lors, comment retourner la situation, et progressivement, faire disparaitre ce qui est devenu, par force,  un réflexe pavlovien?  Notre corps n’est jamais touché dans la quiétude. Comme une mère ou un père caresserait la tête de son enfant pour le bercer de tranquillité. Le massage peut, par cette tranquillité du geste, en assistance d’autres approches, aider à ressortir du puit. A reprendre pied sur la margelle. Et regarder plus loin en nous-même, qu’usuellement. Le toucher, reparamétré et reconfiguré dans un registre calme, sécurisant, inscrit dans le consentement, peut réparer. L’apprentissage du toucher dans le massage On n’a jamais appris aux hommes et aux femmes l’importance du toucher dans l’absence d’intention. On ne nous a jamais appris à nous toucher, tout court. Dans notre civilisation en tout cas, où tout ce qui touche au plaisir a vite une connotation sexuelle. Et même dans ce toucher à visée sexuelle, peu de personnes savent comment faire. Chacun est arrivé dans la vie avec un grand point d’interrogation, qu’il a tenté de nourrir pour combler le vide, via des lectures, des films, ou des échanges entre copains/copines.  Dans un couple, souvent peu de discussion et d’échange, avec le frein de ne surtout pas paraitre, et le frein de ne pas savoir demander. Le massage apporte du calme dans tout ça, et dès lors qu’il n’y a pas d’intention, l’importance du toucher apparait:  Toutes les parties du corps peuvent être abordées en conscience, calmement, tranquillement. Permettant une connexion, une reconnexion. Et le toucher révèle alors toute sa puissance : Au cours de notre vie,  chaque partie de notre corps a engrammé, stocké sous forme de mémoire des ressentis. Parfois positifs, parfois négatifs. Parfois très compliqués à vivre. Le toucher permet (parfois) de reprogrammer ces ressentis, et d’apaiser. Permutant une mémoire négative par une mémoire positive. L’importance du toucher: L’accès à la lumière de soi Prise de conscience de la lumière J’emprunte ces extraits à Didier de Buisseret: « Le massage tantrique peut être vu comme un voyage intérieur. C’est une rencontre avec soi-même, et non une rencontre avec la personne qui donne le massage, qui n’est là que pour guider et accompagner dans ce cheminement intérieur. […] Le massage tantrique est l’occasion d’expérimenter en soi-même le mariage entre ses polarités féminine et masculine, de fusionner son yin et son yang. […] Bien plus qu’une technique, le massage tantrique est avant tout une qualité de présence aimante. Donner un massage équivaut alors à entrer en méditation […] Dans le massage tantrique, il n’y a pas de but à atteindre, pas de finalité ni d’intention, juste accueillir les sensations et les ressentis, accepter de se laisser traverser par eux. […] Cette absence d’objectif et l’accueil bienveillant de tout ce qui peut survenir durant le massage enlèvent toute pression d’un quelconque résultat, permettent au corps de se poser et de délivrer ce qu’il a à dire. […] Le Tantra considère que

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B6.1 - Illustration Chat assis - Article tao cachemirien - © Bruno Deck, masseur tantrique

Massage tao ou cachemirien

Différences de posture entre massages tao et cachemirien La question m’est souvent posée de la différence entre ces deux massages.  Le massage tao et le massage cachemirien. La différence tient aux positions respectives masseur/massée.e dans chacun d’eux. Si vous souhaitez plus de renseignements sur le massage tantrique, je ne peux que vous conseiller le livre de Michèle Larue, L’art du massage tantrique et cachemirien  que vous trouverez sur le site de la librairie.com, plus éthique que d’autres. Mais je vais expliciter ici la différence entre ces deux massages. DÉCOUVRIR LE LIVRE Le massage Tao Le Cadre du Massage Tao Le massage tao se déroule sur futon (je ne masse pas sur table). Le cadre est en place, lumière tamisée, température adaptée, couleur et texture des tissus, bougies… Un peu d’huile essentielle d’orange flotte dans l’air. Je rappelle que vous êtes nu.e si c’est votre choix, et que je reste pour ma part vêtu (caleçon, legging, tee-shirt). Je pose le cadre de sécurité, au cours d’un rituel. Rappelant que l’un comme l’autre nous engageons à ce qu’il n’y ait aucun passage à l’acte durant le massage, de façon que vous soyez à même d’explorer vos énergies en liberté, quelles qu’elles soient, sans l’ombre d’une épée de Damoclès au-dessus de votre tête. De façon à ce l’un comme l’autre soyons en sécurité. Cadre de sécurité Puis vous vous étendez sur le futon, sur le ventre. Je me positionne à côté de vous sur mon zafu qui me permet de rester en tailleur durant le temps du massage, et de sortir de toute douleur inhérente à la position. Ainsi, je peux vraiment être totalement dans le massage. J’invoque mes guides. Pour ma part, j’en appelle plusieurs qui m’accompagnent dans les différentes énergies masculines et féminines, et d’autres, depuis des années. Ils sont avec moi, et surtout avec vous, le temps du massage. Le Temps du Massage Tao Puis j’approche mes mains très lentement de votre dos, pour un tout premier contact. A partir de là, le massage va se dérouler, non selon un protocole, mais selon ce que je perçois de votre énergie. Selon les signes que me renvoie ou non votre corps. Le massage est un dialogue, et non un monologue que je déroulerais indépendamment de vous. Je vais me déplacer progressivement autour de vous, d’un côté l’autre. Ce faisant, j’accorde une attention particulière à maintenir le contact et ne pas vous faire ressentir ces déplacements. De façon à ce que vous partiez dans un voyage le plus fluide possible. A partir de là, chaque partie de votre corps va être massée avec une extrême lenteur, de façon à vous faire rentrer en dialogue avec vous-même. A vous connecter sur vos ressentis. Dans un respect total. J’en appellerai parfois à votre consentement : N’imposant jamais rien, je m’attache à proposer et être sûr que tout est juste et accepté. Il y a différents types de toucher : méditatif, émotionnel, enveloppant, énergétique, ou autres. Ils ne sont pas déterminés à l’avance, le massage va inviter l’un ou l’autre, selon le moment, l’énergie qui apparait. A un moment, je vous inviterai, en vous aidant, à vous retourner. Le massage reprendra alors sur votre ventre, moi évoluant toujours autour de vous, avec de nouveau un long voyage qui se terminera par un massage du visage. Puis les mains revenues sur votre ventre et votre cœur, je les soulèverai très doucement, pour rompre le contact. Avant de vous envelopper complètement dans des tissus. Restant à côté de vous, en connexion, le temps qu’il vous faut pour revenir pleinement à vous, à la conscience du lieu. A la réalité. Le massage cachemirien Le Cadre du Massage Cachemirien Le massage cachemirien se distingue du tantrique tao par la position, plus en contact avec vous. Il touche d’autres zones de sensibilité ou d’émotion, que le massage tao. Plus intime dans les positions relatives de l’un et de l’autre, il est rarement proposé lors du premier massage. Parce qu’il demande une certaine maturité dans la perception. Maturité nourrie par la pratique. Pour éviter toute confusion aussi, parce que nous ne nous connaissons pas encore. Pour ce qui me concerne, il m’est important de vous cerner préalablement dans votre énergie, pour être totalement en phase avec vous. Et, pour vous, il est capital que vous me fassiez confiance, non par choix, mais par ressenti. Pour ne pas relever vos barrières et passer de fait à côté de ce massage. Dans le massage cachemirien, comme dans le tao, le contact des deux corps réveille des mémoires. Mais le massage cachemirien permet de se poser avec recul la question de la proximité de deux corps sans qu’il y ait de finalité particulière. En laissant émerger des sensations ou énergies peut être, de par nos histoires de vie, très enfouies en nous. Magnifique massage donc, que ce massage cachemirien, qui peut vous emmener très loin. Il se caractérise par quatre positions. Les deux premières vous voient sur le côté, positionné.e.s en chien de fusil (position PLS, qui parle peut-être plus à certain.e.s), et je suis placé derrière vous, en tailleur. Les deux suivantes vous voient positionné.e.s sur le berceau de mes jambes, sur le ventre et sur le dos. Le Temps du Massage Cachemirien Il n’est pas très différent du massage tao. J’approche toujours mes mains très lentement de votre dos, pour un tout premier contact. Un effleurage permettra de connecter ce toucher. Il est essentiel tant pour vous que pour moi. A partir de là, le massage va se dérouler, non selon un protocole, mais selon ce que je perçois de votre énergie. Selon les signes que me renvoie ou non votre corps. Le massage reste un dialogue. Dans ce massage cachemirien, comme dans le massage tao, j’accorde toujours une attention particulière à maintenir le contact et ne pas vous faire conscientiser ces déplacements. De façon à ce que vous partiez dans un voyage le plus fluide possible. A partir de là, chaque partie de votre corps va être massée avec une extrême lenteur,

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